“Je n’ai jamais eu peur, j’aimais me battre”, assure Vieux-Père, 24 ans, ex-chef repenti d’un gang de “microbes”, assis à l’ombre d’un mur du centre socio-éducatif d’Abobo, un des grands quartiers populaires d’Abidjan. “Microbe”, c’est ainsi que les Ivoiriens ont baptisé les enfants-brigands qui volent, agressent et parfois tuent pour vivre à Abidjan. Ils seraient plusieurs centaines, selon l’ONG ivoirienne ...