Le journaliste sénégalais Cheikh Yérim Seck se retire de la vie publique et dépose la plume !

u moment où j’écris ces lignes, mon fils, Sidi Souleymane Seck, sort de la Maison d’arrêt de Mbour pour se diriger vers notre demeure familiale, à Saly.
Tenter de récupérer cet ado de 19 ans, après un épisode de cette gravité, est un job à plein temps.

J’ai décidé de me retirer de la vie publique pour m’y consacrer.

À partir de ce jour, le journalisme, l’analyse politique, la vie médiatique… sont derrière moi.
Dans les prochains jours, Yerimpost va être désactivé. La vente de la moitié des parts que je detenais dans Dakaractu est entrain de se parfaire.
Je vais remplir mes journées à m’occuper de mes enfants, de mes épouses, de ma mère à la santé fragile…

Le reste du temps, je vais le donner au cabinet Numeris Quantum que j’ai créé et installé il y a un mois à la Cité Keur Gorgui. Ce cabinet va s’appuyer sur mon réseau national et international dans les mondes médiatique, politique et économique pour délivrer des prestations dans les domaines de la communication, du lobbying local et international, des relations publiques, des sondages, des recherches, des enquêtes, des etudes de quantité et de qualité, de la rédaction d’ouvrages pour le compte d’institutions ou de particuliers.

Quel destin que le mien ! À l’image d’une mythologie grecque, ma vie est une succession de moments de gloire, mais aussi d’épisodes dramatiques voire tragiques !
J’ai toutefois, comme tout le monde, le droit de jouir d’un certain droit à l’oubli.
Quand bien même « Cheikh Yérim Seck », « la femme de Cheikh Yérim Seck », « le fils de Cheikh Yérim Seck »… attirent du trafic électronique et créent le buzz, je sollicite très solennellement que l’on nous accorde sinon l’oubli, du moins une trêve.
Je sollicite humblement le pardon de tous ceux que ma parole médiatique et mes écrits ont pu heurter, au cours des vingt dernières années.

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Je présente platement mes excuses à tous ceux que mon pedigree personnel a pu importuner.
Je présente mes sincères regrets à ceux qui, nombreux, m’adorent et souffrent atrocement chaque fois qu’il arrive un désagrément à ma famille ou à moi-même.
Je me réjouis d’avoir essayé d’inscrire mon journalisme et ma parole publique dans une recherche éperdue de la vérité.
Je me console d’avoir toujours évité de m’ingérer, par la plume et la parole, dans la vie privée des personnes, me cantonnant aux questions touchant à l’intérêt général et à la vie publique.
Du fond du cœur, je souhaite le meilleur à tous les Sénégalais, à leurs épouses, à leurs enfants…
Je sollicite d’eux des prières de paix pour mes enfants, pour mes épouses et pour moi-même.
Je dois à la vérité de dire que ce texte est le plus déchirant qu’il m’est arrivé de rédiger.
Les médias internationaux que je briefais sur l’actualité politique africaine vont me manquer… Les magazines auxquels j’étais invité (Jakaarlo, L’invité de MNF, Le Grand Jury…) vont laisser un vide dans ma vie…
Mes editos sous la détonante rubrique Sans Langue De Bois vont me demanger les mains…
Mais c’est ainsi… La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le destin est plus ce qui est subi que ce qui est voulu.
Chaque épreuve est toutefois une opportunité.
L’immense humoriste français Coluche a dit une chose particulièrement sérieuse: « La vie mettra des pierres sur ta route, à toi de décider si tu en feras un mur ou un pont. »
Merci à tout le monde pour tout. À bientôt ou adieu, selon la volonté de Dieu !

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Cheikh Yerim Seck