Le candidat malheureux de la présidentielle du 18 Octobre dernier a toujours du mal à digérer sa défaite. C’est bien de Cellou Dalein Diallo qu’il s’agit. Comme les deux précédentes élections, cette fois-ci encore, le candidat de l’Ufdg a vu pour la troisième fois en 10 ans, le pouvoir passer sous son nez. Accrédité de 33,5% des voix contre 59,49% du président sortant Alpha Condé, Cellou Dalein qui s’est autoproclamé vainqueur moins de 24h après le scrutin continu de râler pour clamer sa victoire. En tous les cas, l’ancien chef de file de l’opposition guinéenne a opté pour l’enlisement de la crise politique. Et visiblement rien ne semble l’arreter dans sa demarche indescente. Quitte à sacrifier la paix sociale sur l’autel de l’intérêt égoïste. Dans une interview récemment accordée à RFI, Cellou Dalein Diallo répondit le président Condé qui lui tend la main : “C’est un bras armé qu’Alpha Condé a sorti. Ce n’est pas la main tendue”. L’abécédaire de la politique guinéenne rêve toujours de Sekhoutoureya. “Il faut respecter la vérité des urnes, reconnaître le vrai vainqueur, instaurer un dialogue. Mais les conditions d’un dialogue sont loin d’être réunies”. C’est dire à tous ceux qui rêvent que le calumet de la paix est loin d’être fumé par l’opposant. Ainsi, le leader de l’ufdg a derechef montré à la face du monde ses limites de chef. Son orgueil doublé d’une boulimie du pouvoir ne lui laissent aucune chance de réflechir. Certes, il est hanté par la mort de ces nombreux jeunes qu’il a délibérément conduit à l’abattoir à la fleur de l’âge pour étancher sa soif du pouvoir. En effet, plus de deux cents jeunes guinéens ont été sacrifiés par sa maladresse politique depuis 2010, tous utilisés par son camp comme des chairs à canon pour un objectif perdu d’avance. Qui donc pour rappeler à Cellou Dalein que la politique se fait plutôt par la tête que par le cœur. Ce n’est ni un imam encore moins un prêtre qui sauvera Cellou Dalein dans sa déperdition. A dire vrai, le président autoproclamé est pris entre l’enclume de sa communauté qui n’a pas lésiné sur les moyens matériels et humains pour qu’il soit président de la République et le marteau de l’histoire qui n’a aucun pitié des hommes comme lui.
Par Moussa Diawara
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