Chronique du jour: Pourquoi le FNDC n’a plus sa raison d’être ?(Par Moussa Diawara)

Les électeurs guinéens se sont rendus massivement aux urnes le Dimanche 22 mars dernier pour le double scrutin législatif et référendaire. Des élections tenues après deux reports dans un contexte de crise socio-politique avec en toile de fond le boycott du processus par un certain nombre de partis politiques de l’opposition. Toutefois, la Guinée n’a mis que trop de temps pour organiser ces élections devant non seulement permettre le renouvellement de l’assemblée nationale dont le mandat est longtemps expiré mais aussi doter le pays d’une nouvelle constitution. L’ancienne constitution adoptée pendant la transition ne répondant plus aux aspirations du moment. Il aura suffit que le peuple se rende compte des tares  de cette constitution pour que l’opposition politique “la plus bête de l’Afrique” et des organisations corrompues de la société civile se mettent vent debout contre le président Alpha Condé qu’il accuse à tort ou à raison de vouloir modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir. Plus d’une année, des businessmen de la crise guinéenne réunis au sein d’un mouvement appelé “FNDC” ont pollué l’atmosphère, cassé des biens privés et publics, drogué et sacrifier des jeunes innocents sur l’autel de la défense de l’ancienne constitution sans que personne ne tape du poing sur la table. Il suffit que ces marchands d’illusion déguisés en défenseur des droits de l’homme, acteurs de la société civile, leaders politiques, frustrés, etc, soient arrêtés par les autorités guinéennes pour des faits aussi graves que des troubles à l’ordre public pour que la CEDEAO, l’UA, l’OIF ou encore l’ONU se fassent écho et se présentent en sapeur pompier de la crise. Néanmoins, le peuple a déjà compris le jeu. En Guinée, depuis l’avènement de la troisième République, c’est un pléonasme de dire que la justice joue son rôle régalien. Donc, le temps de la justice à deux vitesses est dépassé. Après avoir tout essayé même des actions terroristes sans succès, le FNDC ne sait plus sur quel pied danser ni devant quelle institution pleurnicher pour se faire entendre. Sur le terrain le mouvement n’est plus que l’ombre de lui-même. Le peuple s’est vite rendu compte qu’il se fait berner par un groupe de bandits qui en réalité tente de lui faire avaler une couleuvre pour des intérêts égoïstes exprimés. La preuve est que le 22 mars comme un seul homme il s’est exprimé librement dans les urnes malgré les menaces qui planaient sur le processus. La mobilisation des guinéens le jour du scrutin et les premiers résultats provisoires issus de leur vote reflètent exactement la volonté du peuple d’enterrer définitivement le front. Ainsi, ce jour restera désormais gravé dans les annales de l’histoire parmi les évènements majeurs qui ont marqué la Guinée. Puisqu’il n’a pas pu empêcher le référendum, la question que l’on se pose tout de suite est de savoir : Au nom de quel droit le FNDC continuera-t-il d’exercer en République de Guinée ?  En tout cas, à l’allure où vont les choses, c’est aux autorités de prendre la responsabilité qui est sienne face à ce mouvement qui sous d’autres cieux se sont mués en véritable rébellion contre l’Etat. Dans le cas précis du pays de Lansana Conté, il vaut mieux prévenir que guérir !

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Moussa Diawara

 

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport