Les victimes des manifestations du 14 et 15 octobre dernier n’ont pas été inhumées ce Mercredi comme l’avait prévu le FNDC. A la vielle de la cérémonie funèbre, le gouvernement à travers le ministère de la santé s’est fendu d’un communiqué pour informer l’opinion que l’autopsie sur les corps n’étaient pas encore achevée.
C’est avec beaucoup de peine que les parents des victimes venus nombreux ont quitté la morgue de l’hôpital Ignace Deen sans leurs corps.
Ce refus est-il un acte politique ou déshumanisant ?
En tout cas, les responsables du FNDC et les leaders politiques de l’opposition présents à la morgue ont simplement évoqué la mauvaise foi des autorités.
« Je n’ai réellement pas de mots pour exprimer ma déception et surtout ce que nous observons ce matin. On ne peut pas déshumaniser la vie politique jusqu’à ce point-là. Un enterrement chez nous dans notre culture est sacré. C’est notre demeure à tous. Ces jeunes gens ont été tués dans des conditions abominables. Le fait de leur rendre hommage aujourd’hui et les enterrer correctement… Même quand on est membre du gouvernement on peut avoir un peu d’humanité et on peut se dire qu’on ne peut pas faire cela», confie Sidya Touré à la presse.
Au final, les parents des victimes ont quitté la morgue en colère sans aucun rendez-vous donné par les autorités de l’hôpital pour la mise à disposition de leurs corps.
Par Moussa Diawara
