Tiken Jah Fakoli : “j’ai dit au président Apha Condé que le 3ème mandat ne passera pas en Afrique de l’Ouest”

L’artiste reggae man ivoirien, Tiken Jah Fakoli était l’invité de l’émission appel sur l’actualité de rfi ce jeudi matin pour annoncer son nouvel album “le monde est chaud” mais aussi parler de la modification de la constitution et des présidents africains qui s’accrochent au pouvoir.

Pour commencer le débat, Tiken Jah fakoli s’est réjoui de la manière par laquelle les présidents du Soudan Oumar El-béchir et de l’Algérie Abdel Aziz Bouteflika ont été contraints à la démission par le peuple.

“Ce que l’Algérie et le Soudan sont en train de faire, c’est la bonne manière de faire reculer les dirigeants”, a-t-il lancé.

Parlant du président guinéen Alpha Condé qui ne s’est pas encore prononcé sur son intention ou non de briguer un 3ème mandat, le reggae man affirme que tous ceux qui font planer le doute ont d’autres intensions.

“Le président Issoufou du Niger a été clair et net. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’il ne va pas se présenter”, a-t-il soutenu.

Pourtant, Tiken Fakoli dit avoir prévenu Alpha Condé que c’est une mauvaise idée d’espérer briguer un troisième mandat. ” J’ai dit personnellement au président Alpha Condé que ce n’est pas une bonne idée, les troisièmes mandats ne passeront pas en Afrique de l’Ouest. Parce que, la jeunesse est réveillée. Notre génération à l’impression que le pouvoir est confisqué par les anciens. Il n’était pas très content. Il a pris l’exemple de Robert Mugabé. Deux mois après, Mugabé est tombé, je crois qu’il a pensé à moi”.

“Pour quelqu’un qui s’est battu pour la démocratie, ce serait dommage de sortir par la petite porte”, se désole-t-il.

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Alpha Condé comme d’autres dirigeants africains qui veulent s’accrocher au pouvoir, l’auteur du titre “quitte le pouvoir” pense qu’ils sont poussés par leurs entourages qui ont des retombées directes de leur gouvernance.  

“Ils font des calculs politiques. Ils sont encouragés par leurs proches, par ce que j’appelle les branches et les fruits qui s’inquiètent qui se disent si le tronc d’arbre tombe, alors nous ont tombe avec….C’est dommage…quand on dure longtemps ça fini toujours mal”. Le président est toujours dans sa bulle. C’est cinq ou six personnes qui lui parlent. Alors, il se dit sans lui le pays est mort”. Argument-il.

Par Moussa Diawara

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport