L’ONG Libérez Fasso”ALF” portée sur les fonts baptismaux

Au cours d’une conférence de presse ce vendredi, l’Ong “Libérez Fasso” a lancé officiellement ses activités à Conakry sous le thème : unité nationale et lutte contre l’extrémisme violent.  Une initiative qui tombe à point nommé en cette phase très critique de la vie de la nation marquée par une crise socio politique aiguë.

En expliquant la genèse de Libérez Fasso, son vice président Moussa Kaba indique que l’association est née sous l’effet d’une tension populaire suite à une revendication liée au manque du courant électrique à Kankan en 2017.

“Après cette revendication nous jeune avons compris qu’il faut vraiment faire un effort, avoir un moyen coercitif sur les personnes qui font semblant de dormir pour qu’elles puissent se réveiller  et faire face à nos problèmes”, a rappelé Moussa Kaba. Pour lui, il est important d’édifier par rapport au nom de l’association “Libérez Fasso’’. ‘’Libérez, vient de la liberté. Fasso, c’ est un mot malinké qui veut dire le village de mon père, le pays de mon père, autrement dit Fasso veut dire la patrie, la nation”, a-t-il tenu à signifier. Et d’ajouter que l’objectif de l’association est de lutter contre la manipulation de tous genre surtout la manipulation politique. “En Guinée, il y a trop de petit problème par rapport aux politiques vis-à-vis des jeunes. Les jeunes sont manipulés et instrumentalisés à des fins politiques qui n’arrangent pas parfois la population dans sa généralité”, dit-il. En outre, Libérez Fasso à d’autres objectifs qui lui sont chers comme la lutte contre l’immigration clandestine, la destruction des biens publics et privés, la protection de l’environnement et la préservation de la paix.

A lire aussi :   LE COVID 19: La crise de trop en Guinée! (Par Souleymane Doumbouya)

Depuis sa création en Mars 2017 à nos jours, l’Ong a déjà plusieurs œuvres à son actif.

“Nous avons commencé par un carnaval à Kankan. Nous avons fait une sensibilisation sur l’importance de la paix. Nous avons fait aussi une sensibilisation dans les milieux scolaires pour dire aux élèves comment nos écoles doivent être des endroits de paix. En juillet 2018, nous avons fait une formation en entreprenariat et en leadership touchant plus 150 jeunes. En octobre 20118, nous avons organisé une formation sur la prévention routière”, a-t-il étayé.

En termes de projet, l’association en a plusieurs en perspective à savoir : le 30 novembre 2018, une conférence islamique au centre islamique de Kankan sur la paix et la quiétude sociale en Guinée,  Le reboisement, la sensibilisation de la population en faveur de la salubrité à Conakry, la formation sur la prévention routière et la sensibilisation des usagers pour minimiser le désordre dans la circulation à Conakry, la sensibilisation sur les préventions des maladies de tumeur etc.

L’association Libérez Fasso compte 102 membres à travers ses antennes de Kankan, de Siguiri, de N’zérékoré et de Conakry. Tandis que les antennes de Labé, de Kindia et Boké sont en perspectives.

En prenant la parole le conférencier Souleymane Doumbouya a tenu à faire ce témoignage poignant.

“Ce sont des jeunes que j’ai connu à la tâche. Ils ont des ressources limitées. Ils n’ont pas crée leur ong pour chercher forcement de l’argent avec les partenaires”, témoigne Souleymane Doumbouya à l’entame de ses propos.

Libérez Fasso lésine sur les moyens. A cet effet, M.Doumbouya appelle à l’aide des partenaires financiers et techniques.

A lire aussi :   Arrêt sur image du jour

“Ils ont plusieurs initiatives. J’avoue qu’il leur manque d’accompagnement. Je souhaite vivement qu’il y ait des partenaires techniques et financiers qui puissent les regarder”, a-t-il lancé.

Par rapport au thème, le conférencier indique que la préoccupation du moment est bel et bien la détérioration du climat socio politique. “Il faut appréhender le guinéen sur le plan de la citoyenneté  qui colle parfaitement avec les valeurs de la République plutôt que de l’appréhender sur son aspect linguistique, communautariste ou régionaliste. C’est aux antipodes des valeurs citoyennes”, a-t-il conseillé avant d’appeler la jeunesse à  la responsabilité. “Nous sommes des jeunes. Nous sommes le moteur, nous devons nous donner la main. Il ne faudrait jamais qu’on dépasse le seuil où l’on est”. Pour lui, “si certains sages ne le comprennent pas il faudrait bien que la jeunesse leur vole cette sagesse qu’ils ont pour pouvoir mieux les éclairer”.

En terminant cette conférence, Souleymane Doumbouya réitère sa disponibilité pour l’Ong pour tout besoin de conseil et d’orientation.

Moussa Diawara

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport