«Avec internet, les jeunes filles apprennent la sexualité avant l`heure, sous toutes ses formes»

Les profondes mutations de la société sénégalaise aussi bien au niveau biologique que morphologique expliquent, en partie, la précocité de l’activité sexuelle chez les jeunes. Ce qui, soutient le sociologue Aly Khoudia Diaw, se traduit par une croissance rapide des jeunes filles à partir de 12-14 ans avec, des formes et des rondeurs généreuses, qui leur font penser qu’elles ont atteint la maturité sexuelle, alors qu’il n’en est rien».

 

«Les nouvelles technologies isolent l’individu et l’éloignent du cercle familial»

Le phénomène, auquel se sont intéressés nos confrères de Vox Populi, s’explique aussi, selon le sociologue, «par le changement de comportement dans la société sénégalaise et au sein des familles, où le contrôle parental et le suivi des jeunes filles et des jeunes garçons deviennent de plus en plus problématique à cause du recul de l’éducation de base, de l’autorité parentale, de l’absence d’autorité tout court. Une tutelle qui sache montrer aux jeunes d’aujourd’hui, qu’il y a une limite à ne pas franchir».

La planification familiale, un moindre mal pour la génération WhatsApp

En effet, l’avènement de la télévision dans les foyers, il y a plusieurs décennies, et aujourd’hui, internet, avec les technologies de l’information et de la communication, donnent l’illusion de la facilité et de la proximité.

«Les jeunes filles et jeunes garçons d’aujourd’hui pensent que la vie, c’est comme à la télé. Il y a enfin l’illusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui isolent l’individu et l’éloignent du cercle familial, en créant un espace artificiel de rencontres et de connaissances, pour ne pas dire de communication, en l’absence de tout contrôle et de toute censure, c’est comme ça avec internet, explique-t-il.

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C’est un instrument favorable à la découverte de l’individu et c’est pourquoi les jeunes filles apprennent avant l’heure, la sexualité sous toutes ses formes, en échangeant des vidéos, des sextos et des images, en partageant des films érotiques et des situations salaces.

«Les jeunes filles d’aujourd’hui ne sont pas nos femmes d’hier, elles sont plus ouvertes, plus audacieuses, plus libres et plus émancipées»

Il faut ajouter à cela toute la production cinématographique articulée autour du sexe, de l’amour, de l’argent et de la trahison, que les familles sénégalaises consomment en grande quantité chaque soir et qui a un effet psychologique tendant au mimétisme, à la volonté de découvrir le sexe et à l’envie de répondre au besoin par son corps, même à un âge précoce, renchérit Aly Khoudia Diaw dans les colonnes du journal.

C’est un cocktail explosif qui explique la précocité de l’activité sexuelle chez les jeunes filles, car elles sont scotchées sur WhatsApp à longueur de nuit ou sur la messagerie vocale, qui leur permet de vivre un amour dense et intense, parfois totalement à l’insu de leurs parents. Alors pour éviter des situations de grossesse non désirée ou accidentelle et auxquelles sont confrontées, ces jeunes filles immatures dans le domaine des compétences de vie, la planification familiale devient un moindre mal», analyse Aly Khoudia Diaw.

Source: seneweb.com

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport