SEG : Quand le mensonge persiste et distrait

Apparemment on est loin de la fin dans le dossier de la SEG puisque le rapport partiel des inspecteurs du ministère de l’économie et des finances recommande la nécessité que la police fasse des investigations pour retrouver les responsables de la malversation financière portant sur un montant de  2.211.334.921 GNF. Cette somme correspond à leur trouvaille suite à la demande du ministre de l’énergie et de l’hydraulique en date du 8 novembre 2017, relative à l’information qui lui était parvenue à travers la correspondance du DG de la SEG faisant état de deux opérations irrégulières sur leur compte à la Banque Centrale. Cette transaction portait sur deux virements dont l’un vers UBA (466.100.000 GNF) et l’autre vers NSIA Bank (725.995.921 GNF) soit un montant total de 1.192.095.921 GNF mis en cause et pour lequel le Ministre de l’énergie et de l’hydraulique avait demandé une recherche approfondie par les professionnels du ministère des finances.

A priori, cette opération demandé par Cheick Taliby Sylla n’avait rien à avoir avec les dénonciations du DGA de la SEG qui portait sur une gestion calamiteuse de son DG sur la période allant de 2011 à 2016 à travers des achats sans pièces justificatives, constaté par les commissaires aux comptes qui ont en charge de contrôler la gestion financière de la SEG conformément au statut de ladite société.

Selon nos sources, malgré la demande d’investigation du ministre de l’énergie et la dénonciation du DGA de la SEG, les inspecteurs des finances n’ont travaillé que sur les périodes de 2015 et 2016. Elles précisent que ces deux périodes étaient déjà couvertes par un rapport définitif en 2015 et un autre rapport provisoire en 2016 par les commissaires aux comptes.

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Selon un site d’information  de la place, le rapport partiel des inspecteurs des finances fait l’objet d’une malversation financière de 2.211.334.921 GNF qui restent à justifier.

Toute fois, nos sources soulignent que ceux qui vont vite en besogne pour blanchir Mamadou Djouldé Diallo dans cette affaire, doivent encore répondre à un questionnaire important avant de tirer une telle conclusion :

1_ comment sommes-nous passé de 1.192.095.921 GNF annoncé par le DG de la SEG à 2.211.334.921 GNF écrit par les inspecteurs des finances?

2_ Qui est le responsable de cette malversation sur le plan administratif et pénal ?

3_ Qui mène les investigations sur les malversations des années 2011 à 2014 et quels en sont les résultats ?

4_  Quel serait le résultat d’une éventuelle confrontation entre les commissaires aux comptes de la SEG et les inspecteurs des finances ?  Sous l’arbitrage d’un neutre?

5_ Quel est le montant minimal pour lequel Mamadou Djouldé Diallo a licencié certains travailleurs de la SEG ?

6_  Si pour certains Mamadou Djouldé Diallo a été blanchi par les inspecteurs des finances qui n’ont travaillé que sur la période de 2015 à 2016, ce pour justifier les 68 milliards dont a fait allusion Pépé Patrice Loua DGA de la SEG, à travers les rapports des commissaires aux comptes sur la période allant de 2011 à 2016, alors qu’est ce que les inspecteurs des finances ont fait des 4 années précédentes (2011 à 2014) ?

Autrement dit, comment les investigations des inspecteurs des finances sur les années 2015 et 2016 ont pu couvrir les 4 années précédentes de 2011 à 2014?

7_ Comment le DG de la SEG a pu mettre à la disposition des inspecteurs des finances, les justificatifs des années 2015 et 2016 alors qu’il n’avait pas été capable de les fournir aux commissaires aux comptes avant même que le DGA ne dénonce cette malversation en novembre dernier ?

8_ le rapport des inspecteurs des finances est-il consensuel et conforme aux normes d’inspection ?

Il faut noter que cette opération d’inspection a duré 2 mois 12 jours (du 7 décembre 2017 au 18 février 2018) alors que l’élaboration dudit rapport a duré plus de 3 mois (du 20 février au 13 juin 2018).

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Or, selon certains spécialistes, un mois est largement suffisant pour fabriquer des justificatifs.

Les 3 mois 22 jours que les inspecteurs des finances ont mis pour élaborer leur rapport n’auraient-ils pas permis à Mamadou Djouldé Diallo de les fabriquer ?

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D’autres sources précisent que les effets comptables de la SEG devraient être disponibles à la comptabilité de ladite société ou à ces archives ce qui aurait permis aux inspecteurs des finances de rentrer en leur possession dès leur arrivée à la SEG. Ainsi, l’élaboration dudit rapport n’aurait pas pris tout ce temps. C’est une autre préoccupation qu’on devrait clarifier surtout que la lettre du DGA était adressée au Président de la République et non au ministre des finances.

Le rapport des inspecteurs des finances ressemble plutôt à un montage cinématographique avec des complices qui tiennent mordicus à perdurer la malversation, la corruption, la médiocrité et la mauvaise gouvernance à la SEG.

En définitive, il y a lieu d’attirer l’attention du Président de la République, le Professeur Alpha Condé et du premier ministre Dr Ibrahima kassory Fofana, afin que ce problème épineux soit vite réglé pour arrêter la dilapidation des fonds de l’Etat qui sont utilisés à des fins personnelles. En attendant, les populations continuent de souffrir du manque d’eau potable à cause de la mauvaise gestion de la SEG.

Par Moussa Diawara

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Dossier à suivre!

 

 

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport