RTG : Qui veut bouffer du DG Savané ?

Décidément à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG), certains ont la rancune tenace, au point de faire feu de tout bois pour croquer du Directeur Général. Et cela à tout prix. On dit bien à tout prix. Un groupuscule qu’on voit partout à la RTG, sauf là où on travaille, trouve dans la transition avec le CNRD une occasion de renverser le DG. Une sorte de courte échelle pour vite arriver, comme il nous en a été donné de le vivre à la RTG pendant la transition du capitaine Moussa Dadis Camara.
Pour rappel, à la faveur du Coup d’Etat de 2008, suite au décès du Général Lansana Conté, Alpha Kabinet Doumbouya, DG de la RTG, avait alors été remplacé par son adjoint par une de ces magies que nous préférons taire. Même si Alpha Kabinet Doumbouya a pu reconquérir quelque temps après son fauteuil ‘’subtilisé’’. Seulement la comparaison va s’arrêter là, car comme le disent nos voisins ivoiriens ‘’tôle c’est pas tôle’’. Personne ne pouvait douter de la capacité d’Ibrahima Ahmed Barry pour mériter le poste de DG. L’avènement du CNRD donne donc l’idée à certains de faire répéter l’histoire à la RTG. Advienne que pourra.
Pour assouvir cette ambition et satisfaire d’autres desseins inavoués, Sékouba Savané, l’actuel Directeur Général de la RTG est pris pour cible par un groupuscule, d’à peine une quinzaine de personnes sur 700 employés de la RTG, qui use de tous les stratagèmes pour renverser le DG. Ces mousquetaires ne lésinent sur aucun moyen pour arriver à leurs fins.
Non contentes de s’être réjouies de sa crise d’hypertension d’environ deux mois dont il s’est d’ailleurs remis, Dieu soit loué, ces personnes ont poussé le cynisme jusqu’à se vanter publiquement de ‘’l’aboutissement’’ de leurs manœuvres mystiques, attendant allègrement de voir celles-ci achever le Directeur Général. Quelle haine noire.
Pour leur désarroi, au lieu de ce sort funeste fiévreusement attendu, la santé de Sékouba Savané s’améliore, notre DG se porte comme un charme, et comme toujours il bosse sans cesse.
Il faut dès lors jeter son dévolu sur le changement de régime intervenu le 05 septembre 2021. Certains agents en uniforme sont approchés, auprès desquels le Directeur Général est chargé voire accablé par des personnes connues du groupuscule de la RTG. La délation a failli payer, car le DG est brièvement interpellé dans son bureau le lundi 06 septembre, par des hommes en uniforme qui sont allés l’interroger et qui ayant compris que c’est une tentative de manipulation, l’ont libéré. Ces derniers l’ont ausssi rassuré qu’aucun règlement de comptes ne passera à la faveur de leur changement de régime.
Mais au départ du véhicule qui avait embarqué le DG à la RTG pour le lieu de son audition, le groupuscule a applaudi, dansé et porté en triomphe son gourou qu’il a présenté comme le nouveau chef de la RTG. Une scène surréaliste qui s’est passée à la RTG Koloma devant des travailleurs médusés. Certains parmi eux ont même déclaré haut et fort que le DG était parti pour ne plus revenir à la RTG. Son chauffeur a été sommé de ranger son véhicule de service et de rendre la clé.
Mais la mésaventure du DG ne va pas durer longtemps, puisque 2 heures plus tard il était déjà de retour à la RTG, accueilli dans la joie par la majorité des travailleurs qui n’ont pas arrêté de défiler dans son bureau pour lui apporter leur soutien.
Pour autant les manœuvres visant l’actuel Directeur Général, le ‘’Revenant’’ ne s’arrêtent pas. Des intoxications continuent à la fois dans des émissions radiophoniques et sur les réseaux sociaux (facebook, notamment).
En Guinée malheureusement, c’est souvent contre les bonnes personnes qu’on s’acharne. Sékouba Savané qu’ils trainent dans la boue n’est certainement pas sans défauts, mais au moins beaucoup de travailleurs de la RTG lui reconnaissent des qualités exceptionnelles. Il est l’un des rares Directeurs généraux à avoir fortement réduit les inégalités à la RTG, malgré les manœuvres de sabotage et les peaux de banane qu’on ne cesse de lui lancer. En plus Sékouba Savané a un background. Bon journaliste, il dispose d’une solide expérience de gestion des médias. Ancien correspondant de plusieurs magazines internationaux comme Continental Mag, ou Flammes d’Afrique de l’Institut Panos, il a aussi passé plusieurs années aux postes de rédacteur en chef des organes de presse aussi prestigieux que ‘’Le Lynx et L’Indépendant dans les années 90 et 2000, avant de disposer de son propre journal. Avant la RTG, il a aussi exercé de grandes responsabilités dans les radios privées comme Djigui FM, Evasion FM et Atlatic FM dont il fut Directeur Général.
Grâce à ces expériences, depuis sa nomination à la tête de la RTG, il a apporté un souffle nouveau à la chaîne qui sans appuis financiers de l’Etat connaît une transformation au double plan humain et infrastructurel. Illustrations :
  • La ponctualité des éditions d’informations à la télévision               nationale ;
  • L’autonomisation financière des rédactions pour la mobilité des équipes de reportage et de production alors que celles-ci préfinançaient leur transport sans aucune garantie de remboursement ;
  • Le respect des horaires de diffusion des émissions des programmes ;
  • La relance des émissions matinales qui étaient devenues aléatoires pour cause de difficultés de transport et de paiement des primes des équipes de production ;
  • La régularité dans le dépannage et l’entretien du parc automobile fait d’engins longtemps amortis, ainsi que du Groupe électrogène ;
  • La fin des pannes sèches du groupe électrogène qui alimente à la fois les installations de la RTG et de la Diffusion ;
  • La régularité dans la maintenance des équipements de collecte, de traitement, de production et de diffusion de la radio et de la télévision.
  • La remise sur pied de l’administration de la RTG qui n’existait plus que de nom ;
  • La tenue régulière des réunions de Direction ;
  • Le respect de la hiérarchie ;
  • L’éclairage de la Cour et des couloirs de la RTG
  • La rénovation complète de la RTG par la Société Topaz sans participation de l’Etat (Grâce notamment aux démarches de Sékouba Savané).
  • La réhabilitation des Services financiers et comptables (qu’il a pris avec un déficit qu’il devrait combler) ;
  • La promotion des ristournes de publi-reportages et de primes d’animation, ainsi que leur élargissement aux techniciens ;
  • Le renouvellement des plateaux de production ;
  • Le renforcement des équipements des studios de la radio et de la télévision (avec l’acquisition d’un report-phone, d’un dispositif Live U et d’une deuxième unité mobile de production TV).
  • La réhabilitation et le cloisonnement de la Grande salle de montage vidéo ;
  • La réhabilitation du Salon VIP ;
  • La création de nouveaux bureaux (y compris celui des présentateurs du journal télévisé) ;
  • La Création et la dynamisation du Service Internet de la RTG (avec son site en infos continues, sa page Facebook et ses applications mobiles) ;
  • L’établissement d’un contrat de nettoyage régulier des toilettes avec Fama Sécurité ;
  • La régularité dans le paiement des salaires des contractuels ;
  •  La prise en charge des cas de décès, de baptêmes, et des maladies des travailleurs, autrefois dévolue au ministère de l’Information ;
  • Avec l’appui du ministère de l’Information et de la Communication, la retransmission en direct des matchs du Syli National ;
  • Le remaniement en profondeur de l’Administration de la RTG dont certains cadres déplacés ou remplacés avaient fait plus de dix ans à leurs postes ;
  • La Promotion des jeunes cadres à des postes nominatifs ainsi qu’à la présentation du journal télévisé qui était devenu une chasse-gardée. Cette liste n’est pas exhaustive.
Il y a toutefois des défis que la RTG n’a pas pu relever sous la direction de Sékouba Savané. A ce niveau, on peut noter la régularisation de la situation des nombreux stagiaires qu’il a trouvés en place. Même si le recrutement à la fonction publique en Guinée relève plutôt de la responsabilité du Ministère de l’Information dont la RTG n’est, il faut le préciser, qu’un service rattaché.
Autre défi, c’est bien la relance de la RTG-Boulbinet qui a fusionné avec la RTG-Koloma en 2019, sans aucune mesure d’accompagnement. Et c’est le lieu de le dire, la RTG-Boulbinet a un problème d’investissement (relevant du ministère) et non un problème de fonctionnement (relevant de la Direction Générale). CQFD.
A préciser enfin que la RTG a pendant ce temps fonctionné rien que sur ses propres ressources.  Qui dit mieux ? Ce sont ces changements au sein de la boite que certains sorciers, qui avaient fait de la RTG leur chasse-gardée, ne veulent pas voir et font des pieds et des mains pour occire le Directeur Général, cet empêcheur de voler en rond. Ils sont connus, ce sont les mêmes, des has-been qui refusent de céder face à de jeunes compétences que d’ailleurs les téléspectateurs et auditeurs admirent désormais. Ils ne comprennent pas qu’il y a un temps pour passer la main et que la roue de l’histoire et de l’évolution tourne. Tant pis pour eux.
Tambakè Touré
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