Sénégal: trois touristes espagnoles braquées et violées en Casamance

Quatre touristes espagnols ont été braqués jeudi à bord de leur véhicule en Casamance, dans le sud du Sénégal, et les trois femmes du groupe ont été violées, ont indiqué vendredi des sources sécuritaires.

Les touristes se trouvaient à bord d’un véhicule “sept places”, généralement utilisé comme transport en commun bon marché, lorsqu’ils ont été agressés par des “éléments armés” à quelque 60 km au nord-ouest de Ziguinchor, la plus grande ville de cette région touristique et agricole, a déclaré à l’AFP une source militaire.

“Les touristes espagnols ont été délestés de leur biens et les trois femmes entraînées dans la forêt, où elles ont été violées, puis libérées”, a indiqué une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat.

“Il s’agit de quatre touristes espagnols. Il y a un homme et trois femmes conduits par un chauffeur sénégalais. Ils ont été enlevés, violés, avant d’être libérés, par une bande armée sur l’axe Diouloulou-Kataba, à hauteur du village de Karongé”, a indiqué à l’Agence de presse sénégalaise APS (officielle) le commandant de la brigade de gendarmerie de Diouloulou, Mamadou Samba, qui a recueilli leur déposition.

“Les hommes armés ont remporté 4.400 euros et plus de 315.000 FCFA (480 euros) avant de s’évaporer dans la brousse”, a ajouté M. Samba, en précisant que des patrouilles de la gendarmerie avaient été déployées dans la zone pour retrouver les auteurs.

Une source médicale a indiqué à l’AFP qu’une des victimes avait été soignée pendant quelques heures dans un centre médical de Diouloulou.

A Madrid, le ministère espagnol des Affaires étrangères a confirmé à l’AFP qu’il s’était bien passé “quelque chose”, mais a refusé de donner le moindre détail.

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“Ce que nous confirmons est qu’il s’est passé quelque chose qui a affecté quatre citoyens espagnols (…). Le consulat général de Dakar est en contact avec ces citoyens espagnols pour leur offrir l’assistance consulaire dont ils ont besoin”, a expliqué un porte-parole.

Le ministère ne divulguera aucun détail “jusqu’à ce que les personnes (concernées) l’autorisent ou qu’elles expliquent elles-mêmes ce qui s’est exactement passé”, a ajouté le porte-parole.

La Casamance a été le théâtre le 6 janvier d’un massacre qui a coûté la vie à 14 personnes dans une forêt classée proche de Ziguinchor. Mais cette tuerie, qui serait liée à l’exploitation illicite de bois, et dans laquelle seraient impliqués des éléments de la rébellion indépendantiste, selon les autorités, s’est déroulée dans le sud de la région, dans une zone peu fréquentée par les touristes.

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport