Vers la suspension de la grève des enseignants ? L’espoir est permit selon Me Kissing Camara

Vu l’allure qu’a pris la grève des enseignants de Guinée (au moins deux jeunes élèves tués par balles), le Conseil Economique et Social (CES) a décidé de mettre en place une commission de médiation entre grévistes et gouvernement.
Cette commission composée de quatre membres est dirigée par Maitre Saidouba Kissing Camara. Rencontrer ce mardi 21 novembre 2017 en marge de la clôture de la deuxième session ordinaire du CES, Maitre Saidouba Kissing Camara a accepté de revenir sur les résultats enregistrés en moins de 24h de négociation avant l’arrestation des syndicalistes au sortir d’une réunion. Il reste optimiste pour le dénouement de la crise que traverse le secteur de l’Education guinéenne dans la capitale Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays.
A en croire Maitre Saïdouba Kissing Camara, « l’espoir est permis, car, nous allons continuer la médiation toujours entre les autorités de l’éducation, les autorités gouvernementales et le syndicat des enseignants en vue de trouver une solution. Cela, malgré que nous avons été offusqués, malgré que le gouvernement nous a non seulement exposé mais aussi avait banalisé l’évènement et crée des problèmes où il ne fallait pas en créer ».

Mais qu’est ce qui rassure l’huissier de justice à trouver un consensus ? 

Maitre Saïdouba Kissing Camara : « déjà nous avons rencontré les syndicalistes, nous les avons écouté, ils ont de bonne foi. Je me rappelle de ce qu’a dite leur porte-parole lors de notre rencontre, il a dit qu’on parle de la Guinée parce qu’il y’a des Guinéens et on parle des Guinéens parce qu’il y a la Guinée. Donc, il faudrait qu’on s’entende, ils ont montré leur volonté d’aller à l’apaisement ». Pour lui, c’est l’arrestation de certains syndicalistes qui a durcis la position des grévistes à poursuivre leur grève. « Sinon, la commission avait recensé les conditions de ces grévistes notamment le payement immédiat des 40% du point indice de 1000/30 et l’annulation de toutes les sanctions entreprises contre eux ».

Sur ces conditions ajoute-t-il, « on leur a fait comprendre qu’on ne pourra pas traiter la question financière maintenant, mais les autres points liés aux sanctions on peut les régler. Et reprendre la négociation sur la question financière. Mais pendant ce temps les enfants doivent aller à l’école, parce que ne pourrons pas attendre la fin de la négociation. Donc, vu cette nécessité, nous leur avons demandé de sursoir à leur mot d’ordre de grève et reprendre les cours puis ouvrir la porte à la négociation… », A-t-il expliqué.

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A suivre…

Sékou Oumar Gack 

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport